
Notre grand homme tenait l’éducation en haute estime ce qui n’étonne pas de sa part, lui qui est instruit dans trois civilisations. La naissance si importante aux yeux de ses compatriotes ne suffit pas pour lui. Bien qu’issue d’une société traditionnelle fortement hiérarchisée, il soulignait l’arbitraire et l’absurdité de la condition de chacun. En effet, au sein même de cette société certains jugés nobles sont d’origine servile et de nombreuses familles nobles à l’origine sont tombées dans la servitude.
Monsieur Breideleil croyait, comme beaucoup d’ailleurs, que la démocratie ou tout autre système politique similaire d’auto-gouvernance, nécessite un peuple éduqué. Ce qu’il ne dis pas, mais qu’il pense probablement, c’est que ce n’est certainement pas le cas de notre peuple. En tout cas pas en ce début de 21e siècle. Et ce qu’il ne dis pas non plus, mais que ces actions ont démontrée, c’est que le pouvoir militaire pourrait être la solution, pour le moins temporaire, à ce problème. Car sa conviction était que l’anarchie serait la pire des choses, le comble du malheur, pour la société.
C’est peut-être ce qui explique le mieux ses écrits et ses actes. Une grande partie de l’élite intellectuelle du pays est toujours restée perplexe devant la proximité du grand intellectuel avec la plupart des pouvoirs successifs. Monsieur Breideleil se voyait certainement comme un aristocrate raffiné acceptant de mettre de l’eau dans son « shnin » idéologique et vivant en concubinage avec une succession « d’émirs » qui manquaient certainement à ses yeux de finesse et de subtilité. Tout cela pour éviter à la nation un mal plus grand encore: la « fitna« .
Je suis sur qu’il apprécierait cette manière oblique de lui rendre hommage. Allez camarade, au Paradis, Inch’Allah.
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