
À Nantes, 60 postes seraient sur la sellette au sein de l’activité « titres » (gestion de portefeuille boursier). La direction devrait donner le détail de cette réduction d’effectifs ainsi que des mesures d’accompagnement lundi. Les départs volontaires et non contraints seraient privilégiés.
« Nous ne comprenons pas pourquoi la Société Générale continue à diminuer les effectifs alors que les salariés sont déjà épuisés par les charges de travail », commente le syndicat national de la banque (SNB/CFE-CGC). Selon un document syndical qu’Ouest France a pu consulter, la direction justifie cette décision par un besoin d’économies, à hauteur de 450 millions d’euros à horizon 2 023. La Société Générale était déjà engagée dans un important processus de réduction de coûts qui s’était soldé, en avril 2019, par l’annonce de la suppression de 1 600 postes, dont 700 en France.
Le groupe bancaire avait pourtant renoué avec les bénéfices au 3e trimestre. Le 5 novembre, il faisait état d’un bénéfice net de 862 millions d’euros, en hausse de 10 % par rapport à la même période en 2019. Mais la crise sanitaire lui avait fait perdre plus d’un milliard d’euros au 2e trimestre.
L’absorption du groupe Crédit du Nord par la Société Générale, annoncée à la rentrée 2020, fait craindre de nouveaux coups de rabot. Notamment en raison des « doublons que cela va créer aussi bien dans le réseau d’agences que les services supports », anticipe le SNB.
Julia TOUSSAINT, pour Ouest-France
Via cridem